La loi NOTRe, qui chamboule l’organisation des territoires, et la récente réforme du Code des marchés publics, obligent les assureurs des collectivités locales à repositionner leurs offres et à revoir leur organisation pour s’adapter à la nouvelle donne à laquelle sont soumis leurs interlocuteurs.
Journaliste
« La forme d’une ville change plus vite, on le sait, que le cœur d’un mortel », écrit Julien Gracq, à propos de Nantes, dans La forme d’une ville. Les assureurs en savent quelque chose, car les besoins des collectivités sont multiples, changeants, souvent spécifiques, et fluctuent au gré des dotations étatiques. En dommages, les besoins classiques consistent dans la couverture des biens et du patrimoine d’une commune. « Dans leur rôle et pour atteindre leurs objectifs, les collectivités territoriales ont nécessairement besoin d’un patrimoine, de véhicules de toutes natures, tout comme elles génèrent des risques susceptibles d’engager leur responsabilité. Enfin, rien ne serait possible sans qu’elles ne s’appuient sur les compétences d’agents territoriaux... En d’autres termes, elles supportent comme elles génèrent des risques très spécifiques qui supposent, pour être bien appréhendés, connaissance et expérience », explique Jean-Claude Madelénat, directeur assurances et développement de Smacl assurances. Ainsi, certaines collectivités ont en outre besoin de protections temporaires, par exemple lors de manifestations, ou de garanties spéciales si elles fournissent de l’énergie ou disposent de lieux payants accueillant du public comme les piscines : elles choisiront alors de couvrir d’éventuelles pertes financières. Tout comme elles devront assurer l’accueil de personnes si elles sont propriétaires de crèches ou de garderies.
Risque d’absentéisme
« Les collectivités pourraient intégrer de nouveaux...