Confronté à une hausse du coût des indemnisations en fréquence et surtout en intensité des accidents causés par des véhicules non assurés, le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) sensibilise tous azimuts sur les dangers de la non-assurance, et fonde beaucoup d’espoir sur la pleine montée en charge du fichier des véhicules assurés (FVA) pour inverser la tendance.
journaliste
« Toujours trop de victimes de conducteurs sans assurance ! » Tel est le triste constat dressé par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) en marge de la présentation en septembre dernier du Baromètre 2019 de la non-assurance routière*. Malgré un léger recul des demandes d’indemnisation des victimes d’accident de la circulation (28 469 requêtes) contre 30 979 en 2018, le FGAO reste davantage sollicité qu’en 2014 (27 891 sollicitations). Parmi les requêtes reçues en 2019, un tiers (8 711) sollicite une prise en charge de dommages corporels, contre deux tiers pour des dommages matériels. Et c’est justement sur ce poste des dommages corporels que la progression du nombre de dossiers soumis au FGAO est la plus marquée, avec une hausse de 6,6 % des sollicitations par rapport à 2014. Cette hausse est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient en parallèle de la diminution de près de 3 % de la sinistralité corporelle automobile constatée par la Sécurité routière (ONISR) sur la même période. Pour Julien Rencki, directeur général du FGAO, ce paradoxe est complexe à expliquer. Il tient sans doute à une hausse de la non-assurance routière, sans pouvoir exclure des comportements plus dangereux des conducteurs non assurés, « une partie d’entre eux conduit en excès de vitesse, sous l’emprise de drogues ou d’alcool ».
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