2015 aura été une année noire pour la France. Après la fusillade contre Charlie Hebdo le 7 janvier, puis les attentats qui ont touché simultanément la capitale dans la nuit du 13 novembre, les entreprises françaises mondialisées cherchent-elles à se couvrir davantage contre le risque terroriste ? « La prise de conscience des risques liés au terrorisme, et plus largement aux violences politiques, s’est accélérée en 2015 », constate Xavier Mallez, responsable risques politiques chez Marsh.Si la France est l’un des rares pays au monde à avoir instauré depuis 1986 un régime de couverture obligatoire, avant de créer en 2002 un pool de coréassurance avec le fonds Gareat, l’assurance privée prend la relève dans tous les pays où les entreprises françaises sont implantées, en dehors de ceux qui disposent également de régimes spéciaux.
L’Australie avec l’ARPC, l’Espagne à travers le Consorcio, et la Belgique avec TRIP pour les risques simples, imposent en effet un régime obligatoire, tandis que d’autres pays ont choisi de rendre cette garantie optionnelle, à l’exemple de la Grande-Bretagne (PoolRe), de l’Afrique du Sud (SASRIA) ou des États-Unis (TRIA). Traditionnellement souscrite sur le marché de Londres, la garantie terrorisme est depuis quelques années proposée localement. Beazley a ouvert un bureau à Paris en 2012 et propose aujourd’hui 75 M$ de capacités sur cette ligne. « La demande est en forte progression, constate Mathilde Lecointre, souscripteur risques politiques et...