Parmi les sujets qui animent la profession, on retrouve le fameux Building Information Modeling (BIM). Il s’agit d’une maquette numérique qui permet de cartographier un projet d’architecture en réunissant des informations fiables de la conception à la construction et l’utilisation d’un bâtiment, incluant des processus et méthodes de travail partagés par les différents intervenants. « Non obligatoire, le BIM est un programme incitatif qui se diffuse peu à peu. Fin 2015, 5 à 10 % des maîtres d’ouvrage l’utilisaient. Il est en premier lieu utilisé dans le cadre d’ouvrages de prestige tels que la Fondation Louis Vuitton ou la Cité du Vin à Bordeaux, explique Michel Lutz, directeur technique de Saretec. L’objectif est de développer son utilisation dans le cadre des logements collectifs ou de maisons individuelles. »
« Le BIM va représenter un gain de temps et une facilité dans l’exécution des projets architecturaux et tendre vers une amélioration de la qualité, mais il va mettre du temps à se généraliser », estime Patrick Salomé, chez Axa entreprises. Les plus optimistes tablent sur une baisse de la sinistralité de 20 %, le BIM permettant notamment de prévenir les désordres. Il va également permettre une recherche de responsabilité plus rapide pour les assureurs du fait de la traçabilité des informations à chaque étape. Parallèlement, le BIM va entraîner la création de nouvelles fonctions à l’exemple du BIM manager, posant donc des questions sur la responsabilité civile de cette profession au cadre aujourd’hui encore flou.