Proposant un large panel de couvertures, ils sont une dizaine à se disputer ce marché de spécialistes. Si certaines polices sont bien ancrées, la multirisque climatique peine, elle, à décoller. Tour d'horizon.
Journaliste
Comme chaque année, la plus grande ferme de France s'était donné rendez-vous à Paris. La 51e édition du Salon de l'agriculture, qui vient de fermer ses portes, étant encore une fois l'occasion de montrer la force de frappe de ce secteur assurantiel souvent méconnu. Ainsi, pour Jean-Michel Geeraert, directeur du marché agricole de Pacifica, « c'est un marché qui évolue dans le bon sens, même si l'univers des risques augmente, avec de nouvelles activités, de nouvelles responsabilités ou encore la diversification des exploitations ». Ces nouveaux risques sont sujets à innovation pour la dizaine d'acteurs présents sur le marché. Et pourtant, c'est rarement un marché stratégique, du moins pour les assureurs généralistes. D'ailleurs, Yves André, responsable de la branche agricole d'Allianz France, l'admet : « S'il n'est pas stratégique, ce marché demeure fondamental pour le réseau de distribution au niveau des agriculteurs. Nous continuons donc à investir dessus, car nous souhaitons y rester. » Même intérêt chez Aviva où la cible des agriculteurs reste importante pour les 900 agents généraux du groupe en France.
La force des mutuelles
Quoi qu'il en soit, Groupama domine, et depuis toujours, largement le marché, qui représentait 1,6 Md€ de chiffre d'affaires en 2012. « Le monde agricole est imprégné d'une forte culture mutualiste, ce qui explique notre prépondérance, car nous les accompagnons sur le terrain », souligne François Schmitt, président de Groupama Grand-Est. D'après Jean-Michel Geeraert, « on ne...