En dépit d’audits approfondis, toute reprise d’entreprise conserve une part de risques. L’assurance Warranty and Indemnity (W&I), connue de ce côté-ci de la Manche sous le terme de garantie de passif, s’est imposée comme un outil incontournable tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. Elle facilite les transactions, accompagne les négociations et offre une protection financière contre les risques propres aux fusacs.
Créée dès les années 1980, l’assurance Warranty and Indeminity (W&I) a pris son envol en cas de fusions et acquisitions (M&A) au cours des années 2010. Post-Covid, le marché mondial du M&A a connu des exercices 2021 et 2022 exceptionnels en termes de nombre et de montants des opérations. Ce dynamisme des transactions, associé aux incertitudes macroéconomiques et géopolitiques, a incité les cédants et acquéreurs à recourir plus fréquemment à cette solution. En France, les assureurs et les courtiers ont professionnalisé et renforcé leurs équipes en recrutant d’anciens avocats spécialisés en M&A afin de répondre aux besoins croissants. « Nos équipes, présentes en Europe et dans le monde, ont la capacité de concevoir des polices d’assurance adaptées à différents systèmes juridiques. Dans la région Europe du Sud, nous assurons notamment des transactions avec des polices de droit français, italien, espagnol et portugais », illustre Martin Noire, souscripteur chez Liberty Global Transaction Solutions.
Des niveaux de prime en baisse
« Le marché de l’assurance W&I a énormément changé. Pour une assurance qui n’est pas obligatoire, le taux de pénétration a connu une évolution remarquable avec l’arrivée d’assureurs et d’agences de souscription (MGA) de toutes tailles », affirme Raphaël Roditi, Practice Leader du pôle assurances M&A de WTW France. Traditionnellement coûteuse, l’assurance est désormais plus accessible et plus flexible avec un nombre croissant d’assureurs et de courtiers dédiés. « Le marché français est...