Le potentiel de l’assurance en Afrique suscite bien des convoitises. De plus en plus, les régulateurs locaux protègent leur marché domestique, compliquant l’accès aux groupes internationaux, contraints de s’adapter.
MD Report
Avec un marché assurantiel qui compte pour 2,78 % du PIB, le continent africain offre de grandes promesses pour l’industrie. « Le potentiel de croissance y est énorme », souligne Sébastien Chauve, président-fondateur d’Efitech. Et cet expert d’égrener l’abondance des ressources minières, des terres arables, des 1,3 milliard d’habitants répartis dans 54 Etats, du développement d’une classe moyenne au pouvoir d’achat à la hausse en passant par un désenclavement digital d’ores et déjà acté. L’Afrique demeure un terrain d’investissement des plus attractifs pour la construction, le transport, les biens de consommation et les énergies renouvelables. Autant d’activités qui exposent à des risques et nécessitent une couverture assurantielle.
Un potentiel morcelé en quatre
Selon le dernier relevé de l’organisation des assurances africaines (African Insurance Organisation, AIO), les primes collectées par les sociétés d’assurance du continent s’élèvent à 68,2 Md$ dont 46,2 Md$ en vie et 22 Md$ en non-vie. Des chiffres qui recouvrent des sous-ensembles régionaux au développement disparate. Ainsi, l’Afrique du Sud représente à elle seule 67 % du marché de l’assurance sur le continent avec 50 Md$ de primes collectés par an et un taux de pénétration record. Second champion de l’assurance en Afrique, le Maroc concentre 10 % des primes du continent tandis que l’Égypte affiche la croissance la plus rapide (+10 %) sur le marché non-vie. En Afrique de l’Ouest anglophone, le Ghana et le Nigeria rejoignent le clan des « lions...