Face à l’accroissement des événements naturels, le rapport de mission sur l’assurabilité des risques climatiques, remis aux ministres Bruno Le Maire et Christophe Béchu début avril, décline sur 116 pages 37 recommandations articulées autour de 3 axes : le financement et la pérennité du régime Cat Nat, la prévention, et le renforcement de la mutualisation.
Le coût des événements naturels a atteint 6,5 Md€ en 2023 selon France assureurs. C’est la troisième année la plus coûteuse pour la profession après 1999 et 2022. Surtout, d’ici 2050, le coût des dommages consécutifs aux événements climatiques devrait grimper de 50 %, d’où l’impératif d’ajuster le modèle d’assurance français à ce changement d’échelle du risque. Le 2 avril dernier, Thierry Langreney et ses co-rapporteurs ont remis leur rapport sur « l’adaptation du système assurantiel face à l’évolution des risques climatiques » aux ministres de l’Économie, Bruno Le Maire, et de la Transition écologique, Christophe Béchu. Recueil de la position de près de soixante organisations professionnelles, de l’assurance, de la société civile et de la recherche en sciences du climat, ce rapport très attendu formule 11 objectifs et 37 recommandations visant à adapter le système d’assurance français pour faire face au coût croissant des événements naturels et éviter le retrait des assureurs des zones les plus exposées. « Je salue la qualité du dialogue et le travail titanesque de la mission Langreney », se félicitait Guillaume Borie, le DG d’Axa France, à l’occasion de la récente présentation du plan stratégique de l’assureur, soulignant toutefois que ce qui importait serait la mise en œuvre du rapport.
Incrémenter la surprime
« L’objectif de pérenniser le régime Cat Nat est essentiel, c’est une pépite qu’il faut préserver », ajoute le DG d’Axa France. Pour pallier l’épuisement des réserves de la CCR, le...