Après avoir largement adapté leur métier aux usages des assurés, les sociétés d'assistance sont en première ligne face aux évolutions technologiques et numériques. Entre e-santé, véhicules électriques ou objets connectés, les assisteurs n'ont d'autre choix que d'anticiper les tendances pour continuer de se développer.
Journaliste
Si l'environnement dans lequel évoluent les sociétés d'assistance a subi ces dix dernières années de profondes mutations technologiques et comportementales, les enseignes du secteur peuvent se targuer d'avoir su rester performantes. Avec un chiffre d'affaires mondial en hausse de 4,4 % à 6,66 Md€ pour 2014, selon le Syndicat national des sociétés d'assistance (SNSA), et en progression constante depuis dix ans (voir graphique ci-contre), la profession récolte les fruits de sa diversification et de sa capacité d'adaptation aux nouveaux modes de consommation, notamment grâce à une connectivité largement développée.
Le « tout connecté » roi
Car l'assistance figure sans nul doute parmi les secteurs où le « tout connecté » est désormais roi. Entre services proposés via des applications pour le voyage, la prévention, la télémédecine, la téléassistance ou encore la conduite connectée et même la domotique (visio-communication, détecteurs connectés, télésurveillance...), les sociétés d'assistance sont à la pointe et toujours à l'affût des nouveautés high-tech. « Nous devons nous préparer dans un futur proche à ce que représenteront pour les assisteurs les applications de quantified self (littéralement, mesure de soi, [NDLR]) déjà proposées par les géants du Web », indique Nicolas Gusdorf, président du SNSA et DG de Mutuaide assistance (Groupama).
Mais pour rester compétitive et conquérir de nouveaux marchés, chaque société d'assistance doit avoir un coup d'avance. L'adaptation ne suffit plus et l'anticipation...