Faire la liste des catastrophes naturelles et humaines survenues en 2020 est un travail long et fastidieux. Les feux qui ont embrasé l’Australie en janvier ont un coût assuré estimé de 450 M€. En février, la tempête Ciara est à l’origine d’importants dégâts en Europe du Nord pour un coût économique évalué à 1,5 Md€ et un coût assuré de plus d’un milliard d’euros. Viennent ensuite entre mars et avril des tornades et tempêtes aux Etats-Unis. Dans les Caraïbes, la saison des ouragans a démarré en juillet avec Hanna (pertes assurées de 500 M$). Le mois suivant, ce sont Isaias et Laura qui sévissaient dans la région… Pour les seuls Etats-Unis, les pertes assurées consécutives à Isaias pourraient s’élever à 5 Md$. Mi-août, les incendies géants reprenaient et embrasaient cette fois le Nord-Ouest de la Californie, notamment la fameuse Nappa Valley et ses riches vignobles, pendant près d’un mois.
Au chapitre des catastrophes humaines, hormis la Covid-19, on retiendra en particulier l’explosion le 4 août à Beyrouth qui a dévasté le port de la capitale libanaise et a entraîné le décès de près de 200 personnes. Selon Moody’s, « les pertes assurées, principalement dues à des dommages matériels et à des pertes d'exploitation sont actuellement estimées à un chiffre moyen d'un milliard de dollars, ce qui est nettement inférieur aux pertes économiques en raison de la faible pénétration des assurances ». Outre le Protection Gap à combler, l’agence pointe aussi le risque d’une importante dérive de la sinistralité, l’ampleur des sinistres connexes se révélant dans le temps. En mai et juin, les troubles civils qu’ont connu les Etats-Unis devraient se chiffrer à 655 M$ pour les réassureurs.