L’une des seules lignes dont la tendance tarifaire est stable concerne le risque de fraude. En effet, sur ce marché relativement jeune où les capacités disponibles se chiffrent à 400 M€, les couvertures des dernières années se sont négociées à des niveaux de primes très compétitifs, alors que parallèlement la fréquence et l’intensité des sinistres augmentaient. Pas moins des deux tiers des entreprises disent avoir subi une fraude au cours des deux dernières années, indiquait Marsh lors de sa présentation en octobre 2016 sur « L’État des marchés de l’assurance ».
Les fraudes aux entreprises évoluent : auparavant « internes », on voit désormais se développer les fraudes au président provenant d’auteurs « externes » à l’entreprise. Les montants détournés augmentent et dépassent parfois le montant des couvertures. Face à l’accroissement de la sinistralité qui pèse sur la rentabilité des portefeuilles, certains assureurs grands risques se montrent désormais plus prudents.
« Le risque fraude n’est assurable à un tarif raisonnable que si des mesures de prévention sont en place, remarque Christophe Zaniewski, directeur général d’AIG France. Nous aidons nos clients dans la mise en œuvre de ces mesures. Notre position est de trouver le juste équilibre pour souscrire ces affaires dans une optique de relation pérenne avec nos assurés. »
Du côté d’AGCS France, « nous avons relancé cette année une offre de fraude que nous proposons avec beaucoup de précautions », indique le directeur général...