Ces cinq dernières années, le marché français de l’assurance Fine Art a été bouleversé par la déferlante de nouveaux entrants attirés par des résultats jugés rentables. Qu’en est-il réellement ? Musées, collectionneurs, entreprises : quel est le segment d’activité le plus prometteur ? Cartographie.
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Rentabilité ? Prestige ? Réponse à la demande ? Curiosité ? Comment expliquer l’engouement soudain du secteur pour le micromarché de l’assurance Fine Art ? Les cinq dernières années ont achevé de fissurer l’oligopole traditionnel d’une poignée d’acteurs spécialisés dans l’assurance des objets d’art en France, tels le courtier Gras Savoye qui officie depuis 1974 sur le secteur, Hiscox depuis 1996, Axa Art depuis le rachat de Nordstern en 1997, Albingia et son portefeuille art et précieux depuis 1998, ou XL Catlin à partir de 2005. À ce socle traditionnel viennent se greffer aujourd’hui des petits nouveaux. Le rachat de National Suisse par Helvetia en 2015 a conduit la firme suisse à diversifier son offre et lancer un segment art depuis la France. L’Allemand Allianz, qui a lancé sa branche art il y a plus de dix ans sur l’ensemble du spectre professionnels/particuliers et institutionnels, est arrivé en France en janvier 2017 avec le recrutement du souscripteur spécialisé Rodolphe Burdy. Liberty lui a emboîté le pas un peu plus tard avec Stéphanie de Montricher. Janvier 2017 voyait également émerger un nouveau courtier spécialisé : Appia Art, fondé par édouard Bernard et Hadrien Brissaud, et l’arrivée dans l’Hexagone du Belge Eeckman Art & Insurance, sous la direction de Jacques Lemoine à Paris. Selon nos informations, Beazley est en cours de recrutement pour lancer son activité française sur le secteur art et bijouterie.
À ces nouveaux entrants s’ajoute le remodelage du marché...