Si le régime légal d'indemnisation des catastrophes naturelles divise certains acteurs de la réassurance, il fait en revanche consensus auprès des assureurs français. Car il est l'un des régimes les plus protecteurs pour les assurés et il résiste à une sinistralité qui, depuis 2011, est redevenue plus calme.
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En effet, en 2011, la sécheresse et les inondations du sud de la France en fin d'année ont entraîné un coût pour les assureurs respectivement de 675 et 215 M€, selon la FFSA. Une année difficile donc, contrebalancée en 2012 par le retour à un climat plus serein pour la garantie Cat nat'. Mais déjà, en 2013, la sinistralité est repartie à la hausse. La période estivale a en effet été marquée par le retour d'événements climatiques coûteux pour le marché, tant pour les garanties Cat nat' que pour les garanties tempêtes, grêles et orages. Covéa a ainsi enregistré un montant brut hors Cat nat' de 235 M€, rien que sur la période du 15 juin au 15 août. « C'est presque autant que ce qui a été engagé après le passage de la tempête Xynthia », précise Martial Ponçot, responsable pôle technique chez Covéa AIS. En cause, sur les garanties Cat nat', les inondations dans le sud-ouest de la France, dans la zone de Lourdes notamment. Un bilan lourd pour les assureurs présents dans la région, comme Smacl assurances ou MMA.
Les images des pèlerins les pieds dans l'eau ont en effet entamé l'optimisme général. Covéa a ainsi versé près de 23 M€ sur ce seul sinistre inondation. Depuis la création du régime Cat nat' en 1982, les inondations représentent plus de 56 % des arrêtés Cat nat' publiés au Journal officiel. Une sinistralité de fréquence, en particulier sur la région sud-ouest, qui influera sur les tarifs 2014, comme l'ont déjà indiqué certains assureurs.
Rentabilité au rendez-vous
Pour autant, si ce n'est pas la branche...