Alors que la crise économique et énergétique bat son plein pour le secteur de la construction, les renouvellements 2025 sont tendus sur le marché de l’assurance obligatoire.
L’association des risk managers Amrae vient de publier son édition 2024 de l’état du marché de l’assurance des entreprises, notamment pour la branche construction. Bien que les capacités et les politiques tarifaires en assurance construction apparaissent globalement stables, certains segments de marché échappent à cette tendance du fait du renchérissement du coût des matériaux et d’une sinistralité en hausse. En RC décennale, où les engagements sont longs, les assureurs privilégient désormais les conditions tarifaires variables d’une année sur l’autre, abandonnant les accords à long terme (ou LTA). Pour maintenir des taux compétitifs, ils exigent une hausse des franchises. « Ce marché évolue dans un contexte complexe : la crise du BTP, l’inflation, les risques liés à la transition énergétique et les nouvelles réglementations poussent les assureurs à adapter leurs offres et à renforcer leurs exigences », constate Toufik Bariche, président de la commission construction et immobilier de l’Amrae. Pour rappel, le marché de l’assurance construction avait atteint en 2022 un niveau historique de 2,9 Md€ collectés.
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Crise durable
En dommages-ouvrage (DO), les capacités se réduisent, mais certains projets, comme les gigafactories ou les data centers permettent de maintenir une activité relativement stable. « Ces projets, qui émergent dans le cadre de la réindustrialisation, dépendent largement des subventions de l’État ou de l’UE. Dans un contexte économique volatile, leur concrétisation demeure...