Mardi 26 septembre, Arte diffusait en prime time un documentaire passionnant sur le «business » des kidnappings. Le réalisateur Tony Lainé a pu travailler en confiance avec des assureurs anglo-saxons et des négociateurs (dont un français) pour recueillir leurs confidences et filmer leurs méthodes de travail. A voir absolument !
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« C'était un travail de longue haleine », sourit Tony Lainé. « C'est un film miraculé », renchérit Roch Bozino, le directeur commercial de Java films, en guise de présentation. Lorsqu'il a décidé d'enquêter sur le business en plein boom du kidnapping, le premier s'est fixé deux principes : « Ne pas filmer des méduses, refuser tout floutage et surtout accepter de ne pas tout montrer, ne serait-ce que pour protéger mes sources et la nécessaire confidentialité de certaines parties de ce « commerce », le nom des clients, le montant des rançons versées. » Le tout, insiste-t-il, « pour en finir avec certains fantasmes autour de ce phénomène vieux comme le monde ». Le résultat, que La Tribune de l'Assurance a pu visionner en avant-première au Rendez-vous, le Salon de l’audiovisuel français de Biarritz, est saisissant. Dans la salle, acheteurs et journalistes étaient unanimes après avoir frissonné lors de certaines séquences de La Rançon - Enquête sur le business des otages, qui a séduit une douzaine de télévisions à travers le monde.
Tony Lainé a contacté toutes les assurances françaises. « Aucune ne m'a répondu. Seuls deux cadres de très haut niveau ont accepté de me recevoir et de me conseiller en leur nom propre, en m'aiguillant vers leurs concurrents anglo-saxons », reprend le documentariste. Chez certains, la porte s'est ouverte après un long plaidoyer de David Hornus, ancien des forces spéciales, fondateur de Corpguard, société de défense privée. Au bout du compte, le Lloyd's,...