Dans un marché du logement dont la situation devrait être de plus en plus tendue dans les prochaines années, le marché de la MRH est en pleine évolution. L'un de ces changements est le développement, important, des bancassureurs, qui réalisent aujourd'hui la moitié des ventes annuelles de MRH.
secrétaire général du LAB
Au-delà des mythes souvent mis en avant, les éléments explicatifs de leur succès sont davantage à chercher dans leur modèle de distribution, parfois surnommé "la supérette de la finance", proche du merchandising de la grande distribution, et qui s'avère parfaitement adapté à la vente d'un produit banalisé, à faible valeur ajoutée perçue par le client et essentiellement marketé sur une dimension prix. Il est vrai que, du point de vue du client, les offres semblent peu différenciées, hormis le prix, qui reste le (quasi) seul critère de choix.
Pour autant, il existe aujourd'hui des moyens de valoriser davantage la MRH et de sortir de la guerre des prix. La réparation en nature est l'un de ces moyens et certaines prestations proposées ne se limitent plus aux seuls sinistres, mais peuvent aussi concerner, de manière régulière, la maintenance du logement *. Différentes expériences sont menées depuis plusieurs années en Espagne. Elles visent à rendre la MRH plus personnalisée et plus "vivante", en permettant davantage de contacts entre le client et l'assureur, dans un contexte moins anxiogène que celui d'un sinistre.
Cela étant, dans un contexte de crise aiguë, les assureurs devront également être en mesure d'offrir des réponses basiques pour des clients ayant des besoins limités, sans renoncer à une relation de qualité avec ces derniers.
Au cœur du quotidien et de l'intimité des clients, la protection du domicile au travers de la MRH reste à la base des stratégies des assureurs,...