Alors que la Réunion panse ses plaies après le passage du cyclone Béjisa, le groupe Expertises Galtier revient sur les particularités de gestion d'un sinistre d'une telle ampleur en risque d'entreprise.
La Tribune de l'assurance
Suite à un sinistre, l'intervention d'un expert pour le compte d'un groupe de dimension internationale induit de multiples contraintes : étendue des implantations, coexistence de modèles d'organisation différents, influence de la culture locale... Dans cette configuration, l'interlocuteur naturel de l'expert d'assuré en cas de sinistre majeur - comme celui du cyclone Béjisa qui a frappé l'île de la Réunion le mois dernier - demeure le risk manager du groupe. Il s'agit d'un intervenant clé avec des exigences bien spécifiques.
Dans ce contexte, le rôle du risk manager vise à s'intégrer dans la chaîne des moyens déployés et de réussir la coordination indispensable dans le plan de continuité d'activité (PCA), entre les opérationnels locaux, les directions financières et juridiques, les représentants des compagnies d'assurance ainsi que les courtiers. L'objectif étant de qualifier et quantifier l'événement très rapidement.
L'expert a, lui aussi, un rôle à jouer. Gilbert Brat, risk manager du groupe La Poste, souligne combien l'œil de l'expert est important dans ce contexte puisqu'il apporte un éclairage sur l'étendue des dégâts : « Les opérationnels sont bien souvent uniquement orientés vers la continuité d'activité et ne sont pas en capacité de mesurer l'ampleur des dommages directs et indirects. »
Raison pour laquelle le rôle de l'expert revêt un caractère particulier. Il doit être en capacité d'analyser et de s'adapter aux contraintes spécifiques du groupe et aux caractéristiques...