A la veille des Rendez-vous de septembre, les principaux réassureurs publient des résultats intermédiaires en forte hausse. Un bon présage pour les renouvellements 2013.
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Au moment où la majeure partie des assureurs globaux souffrent, les réassureurs semblent insensibles aux effets de la crise. En dépit d'un cycle tarifaire qui flirte encore avec son point bas, les résultats semestriels publiés cet été par les principaux acteurs mondiaux du secteur laissent songeurs.
Attention, en tant que spécialistes des risques d'intensité, les réassureurs ne sont pas à l'abri d'une catastrophe majeure. Ainsi, à fin juin l'an dernier, l'assurance mondiale dénombrait déjà deux tremblements de terre en Nouvelle-Zélande pour des montants assurés d'environ 20 Md$, des inondations en Australie (2 Md$), le tsunami au Japon (45 Md$) et une série de tornades dévastatrices aux Etats-Unis (17 Md$). Des sinistres naturels majeurs largement à la charge des réassureurs, selon l'Apref (Assocation des professionnels de la réassurance en France) : 60 % pour le Japon et 80 % en Nouvelle-Zélande.
Sur ce front des catastrophes naturelles, hormis les séismes en Italie et la sécheresse aux Etats-Unis, la situation est incomparablement plus clémente en 2012, au grand bénéfice des réassureurs. Même la saison des ouragans dans l'Atlantique Nord, traditionnelle pourvoyeuse de sinistres dans le Golfe du Mexique, les a pour l'heure épargnés.
Des notes flatteuses
Côté financier, c'est grand beau temps également. Un paradoxe dans un contexte de taux d'intérêt au plus bas et de crise de la zone euro. Sur six mois, Scor obtient un rendement de ses actifs de 3 % contre 3,7 % sur douze mois en 2011. Hannover Re et Munich Re améliorent eux aussi le résultat de leurs investissements.