La levée de sanctions en cours en Iran séduit de nombreuses entreprises françaises qui ont déjà fait merveille par le passé en Perse. Sauf que les banques ne sont pas prêtes à soutenir les projets d’export ou d’implantation dans ce pays, et que les assureurs, bien disposés, sont contraints à l’expectative. Explications.
Journaliste
La ruée vers l’or aura-t-elle lieu ? En septembre 2015, le Medef se déplace à Téhéran avec une délégation de plus de 130 chefs d’entreprises françaises, toutes tailles et secteurs d’activité confondus. Un déplacement qui fait suite à l’accord préliminaire de Vienne signé le 14 juillet 2015, qui acte le fait que l’Iran limitera son programme nucléaire en échange de la levée de certaines sanctions. Nombreuses sont alors les entreprises françaises à rêver de Perse, qu’elles considèrent comme un nouveau marché à conquérir. Pour leur part, les assureurs ne sont pas si enthousiastes. De nombreux obstacles subsistent avant qu'ils puissent accompagner les entreprises dans leurs projets de contrat export ou d’implantation. À commencer par la levée effective des sanctions.
La Vigilance reste de mise
Les compagnies d’assurance s’y préparent néanmoins et surveillent de près les annonces des firmes françaises. Lors de sa visite d’État en France en janvier, le président Rohani a déjà confirmé sa commande de 118 Airbus pour un total évalué à plus de 20 Md$. Aéroports de Paris, Bouygues et Vinci ont quant à eux signé des protocoles d’accord pour participer au développement de trois aéroports iraniens, dont celui de Téhéran. Des co-entreprises sont aussi en cours de finalisation, par exemple entre PSA et Iran Khodro, ou entre Renault, Iran Khodro et Saipa. De son côté, Air France a ouvert le 17 avril une ligne entre Paris et Téhéran pour favoriser les voyages d’affaires et le tourisme. « L’ouverture d’un pays de la...