Ils sont « bugattistes », « ferraristes », ou amoureux de la Ford Mustang, et l’assurance auto traditionnelle ne répond pas à leurs besoins. Tour d’horizon des spécificités de cette couverture au cœur de l’actualité.
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Pas plus tard qu’au mois de mars, une des six Bugatti Royale d’avant-guerre a changé de main pour plus de 22 M$. Les concours d’élégance, galas et autres compétitions se multiplient : la Fédération française de voitures d’époque (FFVE) recense pas moins de 6 500 manifestations dédiées par an dans l’Hexagone. Face à un tel engouement, les acteurs de l’assurance se pressent sur le marché de niche des voitures anciennes qui, à l’instar des œuvres d’art, nécessite des produits exigeants et sur-mesure. « Ce marché est très actif. Beaucoup d’assureurs se sont improvisés spécialistes, glisse Lucien-François Bernard, pape de l’assurance des voitures de collection dont il fut le pionnier dès 1972 avant de rejoindre Aon. On a créé une offre à l’époque. Ces voitures ont des besoins bien spécifiques. »
Si la loi impose au même titre que tout véhicule terrestre à moteur mis en circulation l’obligation d’assurance en responsabilité civile, le très faible kilométrage de ces bijoux roulants a fait se développer une offre adaptée où la prime est corrélée à un forfait kilométrique. Selon la dernière enquête de la FFVE, 52 % des propriétaires utilisent leur véhicule une fois par mois, voire moins, tandis que 46 % parcourent moins de 1 000 km/an. Mieux, Ascar, cette jeune pousse du courtage créée en 2019, lance en ce printemps 2021 une offre innovante 100 % digitale placée chez Allianz et Wakam. L’assuré active lui-même son assurance tous risques lors de son déplacement à partir de son...