L’incendie de Lubrizol, en septembre dernier, a attiré l’attention sur les risques des industries chimiques et pétrochimiques. Une activité qui nécessite des expertises pointues pour déterminer les besoins d’assurance.
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Si le risque le plus élevé pour les industries chimiques et pétrochimiques est celui de l’incendie, le second risque de grande ampleur est la rupture d’une réserve de gaz toxique ou une explosion, comme cela s’est produit à Toulouse en septembre 2001 à l’usine AZF. Dans les deux cas, la pollution de l’eau et de l’air peut conduire à des dommages directs. Révisée plusieurs fois, la directive Seveso* – du nom de la commune italienne victime d’un désastre écologique et sanitaire en 1976 à la suite d’un accident survenu dans une usine chimique – a imposé la classification de ces sites industriels par niveaux de risques. Les établissements « Seveso seuil bas » présentent des risques d’accident majeur et ceux « Seveso seuil haut » des risques plus élevés encore. Schématiquement, les critères pour déterminer si ces fabriques relèvent de l’une ou l’autre de ces catégories sont fondés sur la quantité de substance détenue. Par exemple, un site industriel où sont entreposées plus de cinq tonnes d’hydrogène est classé Seveso seuil bas. Au-delà de 50 tonnes, le site est classé Seveso seuil haut. En France métropolitaine, on dénombre 705 sites Seveso seuil haut et 607 sites Seveso seuil bas.
Didier Barbet, courtier spécialisé en risques industriels du cabinet DBC, à La Chapelle Saint-Aubin (Sarthe), indique que « le montant des garanties demandé est élevé pour assurer les sites chimiques et pétrochimiques. Nous faisons donc appel à la co-assurance, ainsi qu’à la réassurance ». Peu de...