Devenues de véritables Davos artistiques aussi commerciales que mondaines, les foires artistiques sont en pleine expansion. Pourtant, leur assurance n’est pas sans poser problème et crée quelques confusions entre organisateurs et participants.
journaliste
En cette rentrée automnale, tout le gratin de l’art contemporain, galeries et riches collectionneurs, se retrouvera au Grand Palais du 17 au 20 octobre pour la 46e édition de la Fiac, foire d’art contemporain incontournable. Pour s’assurer une visibilité internationale, les galeries, qui peuvent y réaliser jusqu’à 46 % de leur chiffre d’affaires annuel, ne lésinent pas sur les frais : jusqu’à 700 € le mètre carré pour un stand dans la nef. Prohibitif, le prix ne comprend pourtant pas l’assurance.
Exercice de funambule
« Il faut distinguer sur les foires la RC de l’organisateur de celle de l’exposant, qui reste à sa charge. Il y a très peu de contenu à couvrir à charge du marchand », prévient Eric Hemeleers, directeur d’Eeckman Art & Insurance, courtier de nombreuses foires belges dont la Brafa, Design Collectible ou celle consacrée aux livres Art & Paper. Assurer une foire est un exercice de funambule : derrière les milliards d’euros de capital en exposition, le budget de ce type d’événement se résume à quelques dizaines de millions d’euros. Et au courtier de poursuivre, « il faut savoir cerner les risques qui portent sur les engagements de l’organisateur vis-à-vis des tiers extérieurs. Bien que nos interlocuteurs soient de très petites équipes (6 à 10 personnes), l’événement est très ouvert aux risques à cause de la multiplicité des intervenants (exposants mais aussi traiteurs, fleuristes, agents de sécurité…). À titre d’exemple, sur la dernière Brafa en janvier, il y avait 178 intervenants dont...