Qu’elles soient à huis clos ou en extérieur, avec des prises de risques importantes ou non, les émissions de téléréalité requièrent une analyse de risques spécifique. Car les sociétés de production ont souvent besoin de garanties sur-mesure pour coller à leurs impératifs de tournage.
journaliste
Il existe en France de nombreuses émissions de téléréalité qui recouvrent aussi bien des émissions d’aventure tournées en extérieur, comme Koh-Lanta ou The Islands, seuls au monde, que des émissions à huis clos de type Secret Story ou Les Princes de l’amour. Et les risques sont nombreux pour les candidats qui y participent, les sociétés qui les produisent, les techniciens qui y travaillent ou les chaînes de télévision qui les diffusent. Depuis la première émission du genre, Loft Story en 2001, les contrats d’assurance ont dû évoluer avec les productions. « Les risques ont changé. Au fil du temps, la connaissance de certains sinistres est venue enrichir les contrats. C’est par exemple ce qui s’est passé suite au décès d’un candidat survenu lors du tournage d’une émission de téléréalité et d’aventure. Il n’y avait contractuellement aucune raison pour que le tournage ne continue pas, mais son annulation relevait d’une question morale. Depuis, les assureurs prévoient des garanties supplémentaires en cas d’annulation du fait de problématiques d’ordre moral suite à un accident », explique Antonella Spinella, directrice du département spectacles de Siaci Saint Honoré. Les couvertures étant particulières et les prises de risques en augmentation, les assureurs ne se bousculent pas au portillon.
En France, une poignée de courtiers se partagent ce marché (Ovatio, Gras Savoye, le cabinet Rubini, AssurEvents, Dufaud, Siaci...). Ils proposent en premier lieu aux sociétés de production une...