Intervenant dans les entrailles de la ville, les égoutiers travaillent dans des conditions difficiles qui les exposent à de nombreux risques sanitaires et réduisent fortement leur espérance de vie.
journaliste
Employés territoriaux ou salariés d’entreprises privées d’assainissement, les quelque 8 000 égoutiers de France sont essentiellement des hommes. En raison de la pénibilité du métier, la durée de travail dans les égouts est limitée à six heures par jour. Exposition aux odeurs putrides et au bruit, travail en milieu souterrain et peu éclairé, ambiance chaude et humide, manutention de charges lourdes, le métier est l’un des plus pénibles. Les risques inhérents à la profession sont légion. Le tableau comprend d’abord les maladies professionnelles (spirochétoses, tétanos, mycoses cutanées, intoxications par l’oxyde de carbone, pneumopathies d’hypersensibilité, etc.). S’y ajoutent les risques d’accident du travail (chutes, noyades, renversements par un véhicule à la surface, électrisation, explosions, etc.) et les risques de morsures ou de piqûres liés à la présence de rats ou d’insectes. Par ailleurs, afin de réaliser les travaux (nettoyage, curage, débouchage, etc.), les égoutiers sont contraints d’adopter des positions inconfortables en étant à genoux, penchés en avant ou en équilibre instable. Divers moyens de prévention sont utilisés, qu’ils soient collectifs (détecteur de gaz par exemple) ou individuels (vêtements de travail, bottes de sécurité antidérapantes, gants, casques, lunettes de protection, lampes frontales, harnais et longe de sécurité…). Étant donné leur forte exposition aux risques, la loi impose un suivi individuel renforcé (SIR) pour les égoutiers.
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