Dans ce marché en croissance, les risques sont multiples. Assurer son navire, son personnel et se protéger contre les risques de guerre et de piraterie sont une nécessité.
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Les croisières attirent toujours plus de passagers : en 2017, ils étaient 26,7 millions à embarquer, deux millions de plus qu’en 2016. Ce marché est néanmoins concentré sur quelques grands croisiéristes. Ils se nomment Royal Caribbean Cruises, MSC, Pullmantur, ou encore Carnival, lequel possède notamment Costa croisières. Les opérateurs de taille plus modeste peinent à survivre et sont souvent rachetés par les géants. Dans ce secteur ultra-concurrentiel, il existe de nombreux risques. L’une des priorités pour les croisiéristes est bien entendu de souscrire l’assurance corps et machine, afin de protéger le navire et de se prémunir, y compris contre la perte totale de celui-ci.
Des mutuelles dédiées
La question de la responsabilité civile est centrale : elle couvre aussi bien les dommages éventuels causés à des tiers, en cas de collision par exemple, que des accidents occasionnés aux passagers ou à l’équipage. « Toutes ces garanties de responsabilité civile sont couvertes par des policesP&I Protection and Indemnity. Il existe 13 mutuelles dans le monde, lesP&IClub, qui couvrent 90 % du tonnage mondial. Chacune d’entre elles offre des garanties allant jusqu’à trois milliards de dollars à ses membres, par navire. Pour obtenir de tels niveaux de protection, ces 13 mutuelles font partie d’un groupement international qui gère un programme de réassurance en excédent pour compte commun », explique Bertrand Faurisson, directeur général de Cap-marine, une marque de Siaci Saint Honoré. De fait, c’est une obligation et certains ports refusent l’entrée d’un bateau qui ne dispose pas d’une policeP&I