Discipline de la tauromachie, la course camarguaise est un sport à risques dont les assureurs se détournent, au grand dam des passionnés.
journaliste
Pouvant se prévaloir d’une expérience de trente-quatre ans, tant à l’agence que sur son cheval en tant que participant aux courses, Raymond Moureau est quasiment le seul en France à distribuer des couvertures pour cette pratique sportive très spécifique. Lorsque cet agent général Swiss Life de Beaucaire (Gard) a pris la suite de ses parents, le portefeuille comprenait des clubs taurins qu’il a continué de couvrir et développer.
Sinistralité à la hausse
L’agent relève un facteur à l’origine de la hausse des accidents. « Si la plupart des manadiers (éleveurs de taureaux pour la course camarguaise) sont très professionnels, d’autres lésinent sur la surface attribuée à chaque taureau. La règle est d’un hectare de terrain par bête mais certains disposent de 100 bêtes sur 30 hectares, voire moins, ce qui n’est ni professionnel, ni respectueux des animaux », déplore-t-il. En outre, lors des abrivades (conduites des taureaux des pâturages aux arènes), leur parcours dans les villes ou villages est désormais clôturé. Pour les jeunes, le jeu consiste à arrêter un taureau à mains nues. L’animal est cloisonné mais s’il échappe à la vigilance des manadiers, un accident peut survenir. C’est alors à l’assurance de l’organisation de procéder à l’indemnisation.
Raymond Moureau gère les assurances de 200 clubs taurins et comités des fêtes, ainsi que celles des pratiquants. étant donné la pénurie d’assureurs sur cette niche, il voit les demandes affluer. « A la multirisque habitation, j’ai fait ajouter une clause au...