A côté des polices classiques (RC et annulation) généralement souscrites pour assurer les tournages cinématographiques, la Covid-19 a ajouté un nouveau péril. Dès lors, le marché s’est mis en ordre de marche pour tenter d’assurer l’interruption des productions résultant de la pandémie.
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« Eviter l’effondrement de l’industrie cinématographique », tel était l’objectif affiché du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Fortement marqué par l’interruption forcée des tournages pendant plus de deux mois pour cause de pandémie, le monde du cinéma n’a pas pu reprendre les tournages au lendemain du déconfinement. La faute à l’absence d’assureurs acceptant de couvrir le risque d’interruption de tournage pour cause de Covid-19 (maladie d’un des acteurs ou décision administrative de fermeture du site pour cause de pandémie). Face à cette absence d’appétit des porteurs de risque, le président de la République a annoncé le 6 mai dernier la création d’un fonds d’indemnisation et de garantie à hauteur de 50 M€ qui couvrira ce péril jusqu’au 31 décembre 2020. Pour être indemnisé, le producteur devra s’acquitter en amont d’une franchise, qui correspond à 15 % des coûts d’interruption du tournage. Le fonds, plafonné à 20 % du capital assuré (et à 1,2 M€ par sinistre), couvre jusqu’à cinq semaines d’interruption de tournage et a été conçu notamment grâce à une mission d’expertise du courtier spécialisé Rubini auprès du CNC. Il a été ouvert à la souscription le 2 juin. à côté de ce fonds, constitué en urgence pour permettre la reprise de l’activité, un deuxième niveau de couverture a été lancé le 23 juin. Constituée par trois mutuelles d’assurance (Aré...