Fragile mais rentable, le marché de l'assurance du transport routier draine encore de nouvelles capacités, notamment pour les marchandises transportées. Mais les assureurs se montrent très prudents concernant la dégradation de la sinistralité vol.
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S'il est un secteur d'activité qui souffre particulièrement de la crise économique, c'est bien celui du transport routier de marchandises (TRM). La récente étude de la Coface ne le dément pas. Carole Boisselet, responsable de la branche arbitrage Europe de l'Ouest, est catégorique : «Très fragmenté, ce secteur est constitué d'une multitude de TPE. 90 % emploient moins de 50 salariés et 75 % moins de 5. Elles n'ont pas d'assise financière suffisante et sont peu présentes hors de nos frontières.» Ce secteur est en effet orienté à 91 % sur le marché domestique.
Concurrence accrue
Au-delà d'être centré sur le marché intérieur, le transport génère une faible profitabilité qui s'explique, d'un côté, par des coûts salariaux et de carburants élevés et, de l'autre, par une activité en berne. Il faut dire que les trois plus gros clients du TRM que sont l'agroalimentaire, la construction et les véhicules de transport et machines subissent la faible activité du pays. Et ce, d'autant plus que les opérateurs d'Europe de l'Est (surtout Pologne, Roumanie, Bulgarie) qui bénéficient d'avantages compétitifs viennent piétiner les plates-bandes des Français en pratiquant du cabotage (transport léger de messagerie intra-urbain) sur le territoire. La concurrence s'est ainsi terriblement accrue. «Sans compter que les transporteurs français ont à faire face, au niveau de leurs poids lourds, à une réglementation antipollution et antibruit toujours plus contraignante et onéreuse, ainsi qu'à de nombreuses taxes (gazole, à...