Les conséquences économiques de la crise sanitaire actuelle mettent en lumière les limites de l’assurance perte d’exploitation et se cristallisent sur les pertes non liées à des dommages matériels. Au-delà de la polémique, cette garantie reste indispensable pour la gestion des risques de l’entreprise.
journaliste
Avec la crise sanitaire, la France est en train de vivre un événement doublement cataclysmique et traumatisant avec de nombreuses victimes humaines et une économie nationale dévastée. Pour les entreprises, la pilule est amère lorsqu’elles découvrent le refus de garantie de la perte d’exploitation résultant de l’obligation de fermeture ordonnée par les pouvoirs publics et/ou due à la baisse drastique d’activité suite à la mise en place d’un strict encadrement des déplacements. Le refus de prise en charge des assureurs au titre de la perte d’exploitation suscite des incompréhensions en particulier du côté des TPE-PME. L’explication des porteurs de risques est pourtant claire et sans ambiguïté : l’assurance du risque pertes d’exploitation n’a pas vocation à s’appliquer aux conséquences financières d’une pandémie, aussi violente soit-elle. Pour autant, cette couverture assurantielle reste indispensable pour affronter sereinement les aléas que peut rencontrer une entreprise, en particulier lors de la survenue de sinistres graves qui peuvent menacer sa survie. Des offres spécifiques de garantie pertes d’exploitation sont dédiées aux solos entrepreneurs, artisans, commerçants, professionnels libéraux et médicaux, prestataires de services. « Dès lors que l’on est dépendant d’un local professionnel dédié à son activité, que l’on soit professionnel, ETI, grande entreprise, groupe, en passant par les TPE et PME, disposer d’une garantie pertes d’exploitation, c’est disposer d’un atout très efficace. C’est le gage d’une reconstruction rapide tout en réduisant au minimum la période de perturbation de l’activité », précise Elsa Can, chargée de clientèle chez Staff courtage assurances.