Alors que les conséquences de la pandémie sur l’assurance ne se tarissent pas, la partie dommage Fine Art n’est pas la plus à plaindre. Mais ce bilan positif ne doit pas faire oublier la perspective de risques nouveaux, pas toujours liés au contexte sanitaire.
Musées à l’arrêt et chiffres d’affaires en chute libre, expositions blockbusters en voie de renouvellement, boom du marché de l’art en ligne, coup de massue sur l’économie des galeries… À n’en pas douter, le monde de l’art n’est pas le secteur le moins touché par le tsunami épidémique. Mais la reprise n’est pas moins vertigineuse. Fiac, Art Basel ou Biennale de Paris : l’automne a rimé avec le retour des foires et salons particulièrement éprouvés depuis dix-huit mois. Leur format est toutefois plus prudent. « Les salons ne redémarrent pas comme avant. Les galeristes anticipent l’absence de la clientèle étrangère et exposent des œuvres moins importantes. Les capitaux assurés sont quasiment divisés par deux comparativement à avant la crise », constate Christophe Monange, responsable marché Fine Art chez Helvetia. Face au retentissement de la crise sur les galeries, ce segment est celui le plus fragilisé dans le portefeuille des assureurs. À l’inverse, le calme plat constaté chez les collectionneurs contraste. « La crise n’a pas eu d’impact réel sur la clientèle privée. Avec le déplacement du marché de l’art sur Internet, et la reprise finalement assez rapide des salons et foires – parfois en ligne elles aussi – a maintenu une certaine forme d’activité », observe Philippe Bouchet, directeur d’Arte Generali France. L’essor sans précédent du marché de l’art en ligne, que le rapport Hiscox a évalu..