Les déboires financiers de CBL Corporation Ltd. rattrapent désormais le marché français. Le groupe néo-zélandais, notamment propriétaire de SFS et EISL, annonce aujourd'hui qu'il quittera la branche française de l'assurance construction au 1 juin 2018.
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Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour le groupe d'assurance néo-zélandais CBL Corporation Ltd. Après avoir présenté début février des pertes records pour l’exercice 2017 (à hauteur de 75 à 85 M NZ$), le groupe a annoncé qu’il devait provisionner ses sinistres futurs à hauteur de la bagatelle de 100 M NZ$.
Avec seulement 54 M NZ$ de fonds propres au 30 juin 2017, la menace de recapitalisation monstre a notamment poussé CBL à lancer dans la foulée une levée de fonds. Dès le lendemain, l’agence de notation A.M. Best abaisse la note de crédit émetteur à long terme du groupe de « bbb- » à « bb + » et dégrade la notation de solidité financière de « a- » à « b ++ » de sa filiale CBL Insurance Ltd.
Le marché tricolore concerné au premier chef
Et la chute du groupe semble encore s’accélérer puisque CBL annonce ce jour qu'il quitte le marché français de la construction. Le groupe, qui réassure les polices d’Elite, récemment mises en run off, est également propriétaire de SFS et EISL, deux acteurs majeurs du marché français de l'assurance construction.
Dans un communiqué daté de ce jour, CBL explique : « Bien que rentable, la branche de l'assurance construction composée de risques longs sur le marché français implique des créances futures significatives et consomme un niveau élevé de capital sur une longue période », faisant courir « un niveau de risque disproportionné pour l'ensemble des activités du groupe [...] En conséquence, le conseil d'administration de CBL a décidé aujourd'hui de quitter son activité de construction en France ».