En raison de la crise sanitaire, les festivals sont proscrits jusqu’à mi-juillet. Depuis cette annonce, les annulations se succèdent. Mais peu sont couvertes.
journaliste
Pas de grands festivals d’ici la mi-juillet, a indiqué le chef de l’état dans son allocution du 13 avril. Il s’en est suivi une série d’annulations, à commencer par celle du festival d’Avignon, qui devait avoir lieu du 3 au 23 juillet, ou celle des Eurockéennes de Belfort, prévues du 2 au 4 juillet. Mais nombre de manifestations avaient déjà avorté, comme le Hellfest programmé du 18 au 20 juin. L’association Hellfest productions, qui n’a pu que se ranger à la décision de la préfecture de Loire-Atlantique d’annuler la manifestation en raison du Covid-19, a peu apprécié le refus d’Albingia d’en couvrir les conséquences financières, alors qu’elle avait souscrit auprès de l’assureur une police d’assurance annulation en décembre 2019. Moyennant une prime de plus de 170 000 €, l’organisation se pensait couverte contre le risque d’annulation en cas de pandémie, et ce d’autant que le contrat avait été souscrit avant la reconnaissance par l’OMS du Covid-19. Mais Albingia lui a opposé que l’épidémie en question faisait partie des exclusions prévues dans la police, à savoir tous types de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), et généralement tout virus susceptible de provoquer une pneumonie atypique, comme le Covid-19.
Définition précise de l’exclusion
« Les épidémies font généralement partie des risques exclus dans les assurances annulation « tout sauf », confirme Maître Quentin Charluteau, avocat du cabinet Simmons & Simmons. Dans le cas présent, si le litige qui oppose Hellfest productions à Albingia était porté...