Atomisée, non réglementée et insuffisamment connue, la profession d’expert d’assurés s’impose progressivement. Expertise préalable et expertise contradictoire après sinistre s’avèrent précieuses. Exemples à l’appui.
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Moment critique. Lorsque survient un sinistre, l’assuré juge son assureur et la qualité de sa gestion. Et c’est à ce moment précis, si le sinistre est d’une ampleur significative, qu’il a besoin d’être écouté et accompagné. Or, aujourd’hui encore, beaucoup d’assurés ne savent pas qu’ils peuvent faire appel à un expert d’assurés. Pourtant, le Code des assurances et les dispositions mêmes des contrats prévoient et instaurent que l’assuré a la faculté de choisir et nommer son propre expert pour l’assister dans toutes les étapes du règlement de sinistre. L’expertise contradictoire après sinistre est une solution efficace pour trouver une issue amiable. Contrairement à l’expert d’assurance, qui est désigné par une compagnie d’assurance pour son compte, l’expert d’assurés est totalement indépendant des compagnies, juridiquement et économiquement.
De l’expertise préalable...
Il peut aussi intervenir en amont pour estimer les biens personnels et professionnels. Cela évite la sous-assurance, simplifie le règlement du sinistre et contribue à améliorer les relations entre assurés et assureurs. Cette expertise dite préalable concerne les biens corporels et immatériels. Elle permet une meilleure appréhension du montant des dommages et concourt efficacement à la justification de l’existence et de la valeur des biens, le jour du sinistre. Les membres du syndicat professionnel Upemeic, de par leurs travaux d’estimation préalable, évaluent chaque année 200 Md€ de capitaux. Cabinet Roux, qui appartient au groupe Deloitte, réalise 40 % de ses dossiers en estimation de capitaux.