Les assureurs ne disposent pas de toutes les réponses face à l’accroissement des sinistres : supporter une partie du coût financier, réparer les dommages des risques climatiques, engager des actions de prévention… La solution viendra-t-elle des marchés financiers ?
La France a longtemps fait des envieux face aux événements naturels majeurs grâce au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles : le régime Cat Nat, qui fête cette année ses quarante ans d’existence. Un dispositif original en Europe, partiellement subventionné par l’État via la Caisse centrale de réassurance (CCR). Ce système public/privé s’alimente d’une cotisation unique de 12% sur la garantie incendie de tous les contrats, qui permet de contractualiser les risques et d’uniformiser les indemnisations quelle que soit l’exposition. Inondations, sécheresses, tremblements de terre, submersions marines ou cyclones, il offre ainsi une protection universelle. Ce qui permet au marché français de l’assurance d’afficher un des meilleurs taux de couverture face à ces aléas. Depuis 1982, les assureurs ont ainsi géré plusieurs millions de sinistres liés à des catastrophes naturelles, via le régime dès lors que l’événement est reconnu comme une catastrophe naturelle par les pouvoirs publics, et via les autres couvertures existantes pour prendre en charge les périls naturels non désignés par le régime Cat Nat.
Le régime Cat Nat équilibré jusqu’en 2040
Ces couvertures des événements naturels – régime Cat Nat, garanties TGN (tempête, grêle, neige) et les assurances récoltes – voient la charge des sinistres s’alourdir année après année selon France assureurs. De fait, la mécanique est aujourd’hui fragilisée par la fréquence et le coût croissant des catastrophes naturelles. Même si la CCR estime que l’équilibre financier du...