A l'occasion des renouvellements 2020, La Tribune de l'assurance publie son . Le placement des grands comptes au 1 janvier 2021 a suscité de longues et âpres négociations. Pour les courtiers, l’heure a été au détail, aux argumentaires ciselés et aux propositions alternatives pour tenter de contourner, chez les assureurs, des politiques de souscriptions fermes et arrêtées au niveau groupe.
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La situation est « draconique » ! » C’est avec cette contraction de drastique et draconienne qu’un risk manager d’une grande entreprise décrit la tension née des échanges entre assurés, courtiers et assureurs en fin d’année dernière. Frédéric Grand, vice-président du directoire de Diot, utilise de son côté l’expression anglaise de « tempête parfaite » avec des assureurs qui ont fait bouger « tous les compartiments de jeu » dans un timing compliqué pour les assurés. « Nous faisons face à un retournement de marché avec des capacités qui ne sont plus au rendez-vous. Les rétentions augmentent et les primes aussi car les assureurs, dont les résultats sont scrutés par les analystes financiers, cherchent un retour à la profitabilité », développe de son côté Laurent Belhout, directeur général d’Aon France. Schématiquement, Jean Rondard, directeur corporate risk broking chez Gras Savoye, observe des augmentations pouvant atteindre 20 % pour des risques standards, sans exposition particulière, jusqu’à 50 % pour des risques standards avec des expositions spécifiques et le courtier a noté des augmentations allant jusqu’à 150 %, voire davantage, pour des secteurs d’activité enregistrant une sinistralité dégradée ou exposés aux événements naturels. « Nous observons parfois des réactions irrationnelles de la part de certains acteurs avec, par exemple, des conditions tarifaires extrêmement élevées qui ne correspondent pa...