« Nous sommes un pool qui fonctionne par ses adhérents : des comités composés de professionnels des assurances françaises et étrangères et de représentants de l’État. Nous rachetons des produits de réassurance auprès des réassureurs classiques et de l’État, au nom et pour le compte de nos adhérents, grâce à une proportion de primes prélevée sur les polices dommages garantissant des risques situés sur le territoire français. L’assureur vient vers nous comme il viendrait voir son réassureur. Nous fonctionnons ensuite comme une fusée à trois étages qui permet un schéma de couverture grand risque illimitée : sous la barre des 500 M€ sera activée la coréassurance entre les assureurs adhérents en grand risque où chacun paiera sa part dans le sinistre total selon un système de mutualisation ; jusqu’à 2,6 Md€ la réassurance est convoquée, au-delà c’est l’État qui prend en charge grâce à une prime que nous versons chaque année à la CCR.
Tous les dommages directs sont donc pris en compte : en France, nous bénéficions d’un des schémas terroristes les plus larges au monde, comme en Espagne où le mécanisme ne fait intervenir que l’État. Chaque prime est tarifée de manière standardisée indépendamment de la qualité du risque : les locaux de Charlie Hebdo étaient soumis au même prix que tout autre appartement. L’évaluation du risque est l’affaire des assureurs, pas la nôtre. Cette logique forfaitaire permet de compenser certains risques courants par d’autres plus rares. La difficulté...