Alors que la sûreté des centrales est remise en question, les exploitants doivent faire face à de nouvelles obligations, plus contraignantes. Dans ce contexte, les demandes de couvertures augmentent tant sur le volet RC que dommages. Décryptage.
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Dans la catastrophe de Fukushima il y a un an, les forces de la nature ont rappelé à l'homme sa fragilité et à l'industrie nucléaire civile, l'inexistence du risque zéro. Aucun expert n'avait en effet prévu ce double événement exceptionnel, un séisme de magnitude 9 et un tsunami d'une amplitude supérieure à 10 mètres et ses conséquences sur la centrale nucléaire japonaise. 25 ans après Tchernobyl, cet accident a de nouveau interpellé l'ensemble des acteurs et les pouvoirs publics. Il s'en est suivi des prises de position par les décisionnaires politiques qui diffèrent selon les pays. La France a réaffirmé pour sa part son soutien à cette énergie. Nicolas Sarkozy a annoncé que l'Etat consacrerait 1 Md€ au renouvellement du parc au profit des réacteurs de quatrième génération. De son côté, le Premier ministre a demandé à l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) de réévaluer en profondeur les cinq niveaux de défense de nos centrales en prenant en compte les leçons de Fukushima. Les conclusions du rapport sur les évaluations complémentaires de sûreté (ECS), rendues publiques début janvier 2012, sont très claires. Les 79 installations françaises ont toutes « un niveau de sûreté suffisant » pour exclure leur arrêt immédiat. Mais pour continuer leur exploitation, elles devront renforcer, dans les meilleurs délais, leur robustesse face à des situations extrêmes. Des mesures seront imposées conduisant à de lourds investissements....