En France, 2015 a été une année de transition pour les réassureurs dommages, avant la mise en place de Solvabilité II. Parmi les conséquences sur les renouvellements 2016, « les achats sont de plus en plus corrélés avec l’économie en capital sous-jacente, relève Anne-Marie Cical, directrice des traités France/Belux/péninsule Ibérique chez ScorP&C Des outils précis ont été mis en place afin de valoriser l’impact de la réassurance ». En événements climatiques, l'année devrait se boucler sur une note atypique, avec peu ou pas de catastrophe majeure, après deux années 2013 et 2014 ayant déjà enregistré une faible sinistralité. En France, les inondations qui ont touché les Alpes-Maritimes après des pluies diluviennes survenues durant la nuit du 3 octobre dernier ont été déclarées catastrophes naturelles et relèvent donc du régime de la CCR.
Au total, la facture de cet événement qui a causé la mort de 20 personnes et généré des dégâts importants devrait s’élever entre 550 et 650 M€ selon les assureurs. Lors de l'exercice 2014, le marché français avait enregistré une baisse de 12 % des encaissements, à 5,493 Md€ selon les chiffres de l’Apref.
Or, les conditions de surcapacité et de concurrence exacerbée couplée à une faible sinistralité devraient encore alimenter la baisse cette année. « Les renouvellements d’avril au Japon, et de juillet aux États-Unis et en Angleterre, nous laissent présager une nouvelle baisse des tarifs Cat », indique Catherine Bourland, directrice générale d’Aon Benfield. Au niveau mondial, Aon Benfield constate une baisse de 5 à 15 % des tarifs réassurance Cat alors que la demande et les taux de rétention se stabilisent.