Si les prix tendent à se stabiliser, les cédantes continuent de challenger leurs partenaires historiques pour profiter jusqu’au bout d’un marché encore soft.
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Cette année, lors des Rendez-vous de septembre (RVS) de Monte-Carlo, le « la » du marché n’était pas donné par le traité tempête signé par Covéa. Traditionnellement renouvelé au 1er octobre, ce contrat, qui faisait office de référence pour le marché français, a été prolongé de trois mois. Cette décision traduit-elle l’anticipation d’un retournement de cycle de la part de Covéa ? Si ce n’est pas le discours avancé par Bernard Durand, directeur des cessions en réassurance de Covéa, c’est ce que laissent entendre certains acteurs du secteur. Après une décennie de soft market, tous les réassureurs, dont la rentabilité pâtit du faible niveau des taux d’intérêt, avaient en septembre la volonté de faire entendre le même message, à l’instar de Swiss Re : « L’industrie ne peut pas aller au-delà dans le bas du cycle. »
« Nous avons atteint une fin de phase. De façon générale, les réassureurs ont beaucoup tiré sur leurs provisions et le niveau des Cat Nat est élevé au premier semestre. Les prix devraient donc tendre à se stabiliser », estime pour sa part Bertrand Labilloy, directeur général de CCR, pour qui la soixantième édition des RVS a été marquée par la présentation de CCR Re, filiale du groupe CCR, qui regroupera à partir de janvier 2017 les activités de réassurance privée et spécialités. Mais face à ces arguments avancés par les réassureurs, ceux favorables aux cédantes demeurent. « Les capacités restent largement excédentaires et il n’y a pas eu d’événement naturel majeur depuis...