En pleine pandémie, le procès des attentats de « Charlie Hebdo » ravive le souvenir d’une année 2015 endeuillée par le terrorisme. Point d’orgue de ce cycle de violence, le drame du Bataclan a marqué un virage dans l’assurance des salles de spectacle contre la menace terroriste.
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Depuis décembre 2019, la pandémie de Covid-19 est devenue la principale préoccupation de tout un chacun, y compris des assureurs. De fait, l’interdiction administrative de toutes manifestations de plus de 5 000 personnes en milieu confiné, pour limiter la propagation du virus, a causé des annulations en cascade de concerts, spectacles et festivals. Mais lorsque les organisateurs – qui avaient pris la précaution de souscrire une assurance annulation – se sont tournés vers leur assureur, ils ont souvent trouvé porte close, la pandémie étant la plupart du temps exclue de leur police.
Le nouveau fléau de la Covid-19 en aurait presque occulté les autres, notamment le risque attentat. Jusqu’à ce que le procès des attentats de Charlie Hebdo, de l’hyper cacher et de Montrouge, qui a débuté le 2 septembre dernier pour plusieurs semaines, ne remette la menace terroriste sous le feu des projecteurs, rappelant par là même la tragédie du Bataclan du 13 novembre 2015 et son lot de conséquences en matière d’assurance.
Un avant et un après
L’attaque de la salle de concert aura volé 90 vies, auxquelles se sont ajoutées 40 autres victimes tombées aux terrasses de café le même soir. « Les Français ont été traumatisés par les attentats de 2015, souligne Katherine Villarruel, responsable individuelle accident & risques spéciaux chez Marsh. Conséquence de ce traumatisme, les professionnels – organisateurs de concerts et de festivals, producteurs, exploitants de théâtres – sont désormais attentifs à ce que les salles de...