Les premiers signes du durcissement des conditions de souscription, après seize années de soft market, sont perceptibles depuis fin 2018. « Nous avions noté quelques signes lors des renouvellements passés, rappelle Stéphanie Habasque, responsable transport & logistique chez Marsh. Certains assureurs avaient commencé à poser des questions sur l’utilisation des capacités, à remettre en cause des limites de confort, etc. Les renouvellements qui demandaient plus d’innovation dans les montages ont donc été anticipés pendant l’été ou tout début septembre. » Concrètement, le marché français est resté mesuré lors de la campagne 2020 mais s’inscrit dans un contexte international bousculé avec un retournement marqué à Londres où les Lloyd’s se sont engagés dans un plan de redressement après des résultats techniques particulièrement dégradés. Le marché cargo y est en déficit depuis cinq ans et plusieurs syndicats ont fermé boutique. C’est ainsi le cas du Standard Club. « La situation sur le marché du Lloyd’s est beaucoup plus difficile aujourd’hui que lorsque nous avions planifié le lancement du syndicat [ouvert en 2015, NDLR] », a commenté Jeremy Grose, son directeur général. Le plan de redressement londonien a également entraîné, à moindre échelle, des consignes de non-souscription d’affaires nouvelles et le retrait sur certaines typologies de risques.
Profitabilité technique
Sur le marché français, la tendance est à l’encadrement des garanties, des rétentions et à l’ajustement des conditions tarifaires. « Le...