Entre appels réitérés à la discipline tarifaire, sinistralité clémente et résultats positifs, les réassureurs ont quand même joué à se faire peur lors des Rendez-vous de septembre.
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Après le stress test grandeur nature de 2011, la réassurance mondiale se réunissait, comme chaque année, à Monaco pour les traditionnels Rendez-vous de septembre. Une 56e édition étonnament souriante.
Car, en dépit des spéculations sur les scénarii de sortie de crise, le gratin de la réassurance mondiale s'est félicité de voir tous les signaux au vert côté business. Entre régates au large, cocktails en plein air et entretiens professionnels en terrasse, une douce torpeur s'est emparée des 2 700 congressistes. Il aura fallu attendre la clôture de la manifestation, et la table ronde qui réunissait un quarteron de grands patrons autour d'un représentant de Standard & Poor's, pour que les débats s'animent un peu. Sur le thème, un poil technique, de la «gestion du capital et de l'allocation des capacités face à la demande d'assurance et de réassurance», les cinq intervenants sont parvenus à susciter le débat.
Ne pas être relégué au rôle de passeurs de plat
Du fait, notamment, des visions largement différentes du sujet qu'ils ont exposées. Une vision très financière de l'optimisation du capital du réassureur chez le PDG de Scor, Denis Kessler, et un point de vue plus axé sur la régulation et ses contraintes pour Michel Liès, directeur général du groupe Swiss Re.
Mais la vision iconoclaste est venue de Mike McGavick, le patron du groupe XL. En exhortant le secteur à s'organiser pour répondre aux besoins de couverture des nouveaux risques, comme ceux des nouvelles technologies, de la cybercriminalité, du secteur énergétique, ou de la chaîne logistique, le CEO d'XL a prévenu : faute de répondre à ces attentes, le secteur sera relégué au rang de simple utilities - commodités ou passeur de plat, dans la langue de Molière.
La litanie solvabilité II
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