rédacteur en chef
Les entreprises françaises sont en proie à une croissance économique atone sur leur marché domestique. Pour contrer ce marasme, elles poussent leur pion dans les zones géographiques où la conjoncture est meilleure. Les économies émergentes à travers le globe concentrent ainsi les trois quarts des investissements des sociétés du CAC 40. « Au moment où toute l'Europe cherche des relais de croissance ailleurs dans le monde, il faut pouvoir sécuriser les opérations de développement à l'international », remarque Jean Rondard, à la tête de Gras Savoye Corporate Risk Management.
Trous de garantie
Car la contrepartie de ces investissements massifs à l'export, qui plus est dans des zones plus ou moins stables tant d'un point de vue politique que réglementaire, c'est la montée en puissance du risque politique ces dernières années. « Dans un contexte de mondialisation et d'accroissement des risques, les risques politiques constituent une vraie problématique pour les entreprises françaises ; à laquelle s'ajoute un caractère aléatoire très fort, estime Laurent Belhout, directeur général d'Aon Risk Solutions. Pour répondre aux besoins des entreprises, Aon France a renforcé son département dédié. ».
Tous les courtiers l'ont bien compris et font actuellement le forcing pour tenter de répondre aux besoins des assurés. « Contrairement au marché d'assurance des risques cyber qui se structure, l'assurance des risques politiques existe de longue date. C'est un marché de spécialités perçu comme essentiellement...