Face au vol de données informatiques et à la multiplication des virus, les entreprises se structurent pour contrer ces nouvelles menaces. Une aubaine pour les assureurs et les courtiers, de plus en plus nombreux à se positionner sur ce segment.
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Ambivalent. Paradoxal même. Si l'invention de l'automobile a été une grande étape pour l'humain, son exploitation a ouvert la porte à de nouveaux risques : accidents, vols, pollution, etc. Idem pour les nouvelles technologies de l'information, et tout particulièrement internet. Du fait du décloisonnement qu'il introduit, la liste de ses atouts dans les vies privée et professionnelle s'allonge au quotidien. Tout comme les risques associés : vols de données, phishing, attaques de sites web... « Historiquement, les hackers s'attaquaient aux systèmes d'information pour leur gloire et pour répondre à des défis lancés au sein de leur communauté. Aujourd'hui, la finalité a changé ; elle intègre la notion de gain et la volonté de nuire sachant que l'objet des attaques, à savoir la donnée métier, a une valeur marchande importante. On est en plein dans la cybercriminalité », explique Gérôme Billois, manager practice sécurité et risk management chez Solucom. Une analyse partagée par Ronan Bertin-Hugault, manager au département des grands risques chez Provadys : « La prépondérance de la technologie dans tous les métiers fragilise les systèmes d'information de plus en plus attaqués par des spécialistes. Depuis quelques années, la cybercriminalité est devenue une organisation mafieuse. » Et Jean-Philippe Rantin, responsable avant-vente chez SafeNet, d'enfoncer le clou : « Désormais, s'adonner à la cybercriminalité devient plus rentable et moins risqué que la vente de la cocaïne, par exemple. Dans ce jeu, les petites comme les grandes entreprises sont concernées. Les barrières mises en place peuvent à tout moment être contournées. »