Dégradation de la charge de sinistres et concurrence forte laissent peu de marge aux assureurs MRH. Des solutions existent toutefois pour s'en sortir. Tour d'horizon.
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Dans un contexte globalement morose, le marché de l'assurance habitation est devenu structurellement déficitaire. Jusqu'en 2007, l'évolution de l'activité dommages aux biens des particuliers a été variable. Et jusque-là, un équilibre était maintenu grâce aux produits financiers. Mais en cumulé de 2000 à 2009, le résultat technique est légèrement négatif. Puis, le retournement des marchés financiers, conjugués à une très forte hausse de la charge de sinistres en 2009 et en 2010, a conduit à une dégradation de l'équilibre économique. Pour ces années-là, le coût d'indemnisation lié aux Cat nat' s'est élevé à environ 3,4 Md€ pour les seuls particuliers. Une charge qui pourrait bien doubler d'ici 2030, selon les réassureurs, avec l'augmentation de la fréquence de ces sinistres. Les incendies, qui ont connu en 2009 une hausse significative de fréquence imputable au climat, auraient légèrement diminué en 2010. Les installations électriques vétustes d'un parc vieillissant, la multiplication des équipements électriques, le retour du chauffage au bois et des inserts de cheminée sont à l'origine des sinistres les plus graves. En revanche, la fréquence des vols (340 000 déclarations contre 328 000 en 2009) et des dégâts des eaux (1,3million de sinistres avec une multiplication des ruptures de canalisation) s'est accrue.
Dérive de la sinistralité grave
Tous les assureurs ne sont pas touchés de la même manière par les augmentations des événements climatiques et des autres risques liés à la MRH. Ainsi, les mutuelles du...