Guerre commerciale, résultats techniques fragiles, rationalisation de la gestion de sinistre… les leaders de l’assurance auto doivent s’adapter aux évolutions d’un marché mature à faible profitabilité mais aux considérables enjeux stratégiques.
journaliste
L’assurance automobile est le produit d’entrée en relation de beaucoup d’assureurs, or, c’est un marché mature. Le parc des véhicules assurés (quatre-roues de moins de 3,5 t hors flottes) n’a connu qu’une croissance de 0,9 % en 2018. « Nous sommes sur un marché stable, avec de plus en plus d’acteurs, et donc une concurrence exacerbée », confirme Florent Villain, directeur marketing de Maif. C'est le marché phare de l’assurance des particuliers. En effet, l’assurance automobile représentait en 2018 22,1 Md€ de cotisations, soit 40 % du chiffre d’affaires de l’assurance de biens et de responsabilité !
« C’est vraiment le produit d’appel par excellence dans le sens où il commence la relation avec la majorité de nos clients. à ce titre-là, c’est un marché stratégique pour la plupart des acteurs de l’assurance en France », constate Guillaume Gorge, directeur de l'offre et technique IARD d'Axa particuliers/professionnels. Et d’ajouter : « L’entrée forte des bancassureurs, qui tous les ans gagnent des parts de marché, en est la preuve. Ils étaient déjà présents, mais depuis la loi Hamon leur part de marché a significativement augmentée puisqu’ils ont désormais l’opportunité de proposer leurs produits auto aux clients au moment où ils les rencontrent. » De fait, les bancassureurs sont passés de 8,8 % de parts de marché en 2010 à 13,9 % en 2017 et 14,3 % en 2018. « D’un modèle de développement basé sur un important volume d’affaires nouvelles, ils ont travaillé à l’amélioration de la...