Confrontées à une multiplicité de risques aléatoires, naturels et technologiques, la Communauté d’agglomération havraise (Codah) et la ville du Havre ont mis en place une politique de gestion des risques majeurs en concertation avec tous les acteurs concernés.
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Elle est à deux heures de Paris en TGV, donne à la fois sur une façade maritime et sur un estuaire, et dispose de nombreux ports et édifices classés au patrimoine mondial de l’Unesco. De quelle ville s’agit-il ? Du Havre. Avec 175 788 habitants, elle est la plus peuplée de la région Normandie. Sa particularité ? Elle se divise en deux parties, la première, basse et maritime, est séparée de la seconde par un dénivelé de 80 à 100 mètres. En partie haute, le plateau est drainé par trois rivières. En cas de gros orages, elles peuvent entraîner des inondations. En 2003, les rivières sont sorties de leurs lits ! Pour se prémunir, la Communauté de l’agglomération havraise (Codah) a déjà investi 90 M€ dans la construction de bassins de rétention. Mais le risque d’inondation n’est pas le seul péril naturel à peser sur l’agglomération. Viennent s’y ajouter des marnières susceptibles de s’effondrer. « Ces galeries de chaux sont présentes dans le pays de Caux et font l’objet d’un suivi, voire de travaux, explique Claude Le Corre, directrice générale adjointe à la ville du Havre. Nous avons aussi des bétoires, puits d’infiltration d’eau dans le sol et enfin nos falaises s’érodent avec des risques d’éboulements. Nous devons aussi prendre en compte les submersions marines ; en 1984, nous avons été inondés dans le quartier Saint-François. » En partie basse s’étend une importante zone industrielle et portuaire abritant pas moins de 16 établissements Seveso.
À l’origine port de négoce de café...