En termes de sinistralité, 2018 a été largement au-dessus de la moyenne des cinquante dernières années. Si le premier semestre 2019 a comme de coutume renoué avec une sinistralité plus clémente pour la réassurance non-vie, l’ouragan Dorian et ses vents qui ont soufflé jusqu’à 295 km/h sur les Bahamas début septembre est venu rappeler à l’industrie l’hyper volatilité des événements naturels majeurs qu’elle garantit à travers le monde. D’autant qu’au même moment, de l’autre côté du globe, le ravageur typhon Faxai frappait Tokyo et ses environs. Dorian devrait coûter au moins 7 Md$ aux réassureurs et Faxai entre 3 et 9 Md$. Le 12 octobre, c’est le typhon Hagibis qui s’abattait sur l’archipel nippon, douchant les espoirs d’une sinistralité Cat 2019 n’entamant pas les budgets catastrophes des réassureurs. Hagibis devrait avoir un coût supérieur à 10 Md$ pour la réassurance.
A la suite de Dorian et Faxai, les dégâts causés par Hagibis sont susceptibles de déclencher les couvertures de rétrocession aggregate (couvertures intervenant au-dessus d'un certain niveau de rétention totale annuelle en sinistres catastrophe) des réassureurs impliqués sur ces trois événements.
En raison du réchauffement climatique, « il faut se préparer à des événements d’une ampleur toujours plus considérable. Cela passe par une sensibilisation de l’opinion publique et du monde politique », expliquait Claude Tendil, président de l’association des Rendez-vous de septembre à l’occasion du grand raout de la...