Sur un marché très concurrentiel où chacun tente de croître alors que les affaires nouvelles se font rares, les entreprises obtiennent des baisses de tarifs et de meilleures garanties.
Journaliste
Les années se suivent et se ressemblent. Et si tous les assureurs grands risques n’attendent qu’une chose – la remontée des taux – la campagne 2017 confirme la tendance baissière, qui tend même à s’accélérer. En effet, les renouvellements du 1er janvier, négociés de plus en plus tôt, se sont conclus une nouvelle fois à l’avantage des acheteurs, notamment sur la branche traditionnelle du dommage, mais aussi de la RC.
Si en moyenne, les baisses consenties se chiffrent autour de - 20 %, certains programmes obtiennent encore davantage en faisant jouer la concurrence. « Les assureurs ont pour objectif de développer leur chiffre d’affaires, et certains dossiers parviennent à obtenir des niveaux de baisse de prix très importants », observe Philippe Maraux, directeur des lignes techniques chez Marsh. « Le marché est de plus en plus volatil. Les entreprises n’hésitent pas à changer de courtiers ou d’assureurs », constate Thierry Van Santen, directeur général d’AGCS France. Christophe Zaniewski, directeur général d’AIG France, précise : « On observe toujours sur le marché des cycles baissiers, très significatifs sur certaines lignes, mais aussi des demandes d’ajouts de garanties à iso-tarif. Il nous arrive dès lors de refuser certaines baisses si les statistiques sinistres ou la situation spécifique le justifient. »
Plusieurs facteurs expliquent le prolongement du soft market. Tout d’abord, les résultats techniques sont bons et l’année 2016 a été particulièrement clémente au niveau de...