La pandémie a forcé le secteur maritime à prendre le tournant de la digitalisation. Une stratégie perçue comme particulièrement intéressante dans un contexte économique incertain.
journaliste
L’assurance maritime a fait sa rentrée du 2 au 15 septembre, lors de son congrès annuel, localisé à Séoul, en Corée du Sud, mais plus exactement organisé en ligne, pour la deuxième année consécutive, en raison des restrictions de déplacements et de rassemblements liés à la pandémie de Covid-19. L’occasion, pour le président de l’organisation internationale de l’assurance maritime IUMI, Richard Turner, d’appeler à l’innovation, l’immobilisme n’étant pas, selon lui, une option dans un contexte de commerce international bousculé.
En matière de chiffres, IUMI a en effet noté des signes encourageants, après plusieurs années de déséquilibre entre primes souscrites et sinistres payés, mais reste vigilant pour inscrire cette tendance dans la durée. En effet, si la collecte de primes est en hausse de 6,1 % en 2020, tous segments confondus, à 25,5 Md€, dans un contexte de faible sinistralité, les organisateurs de IUMI ont rappelé que ces chiffres concernent une année hors normes.
Déséquililbre technique
« Si le poids des sinistres est faible, il est à mettre en relation avec une activité réduite dans plusieurs secteurs du transport maritime en 2020 (croisière, porte-conteneurs) en raison de la pandémie », a insisté Astrid Seltmann, vice-présidente du comité Facts & Figures à IUMI. Elle a également rappelé que l’assurance maritime sortait de plusieurs années de déséquilibre technique : « Nous observons une tendance positive mais ce retournement a été impulsé à partir de conditions dégradées donc il n’est pas...